Culte du Dimanche le 28 mars 2021

 

                                                Prédication : Augustin NKUNDABASHAKA, Pasteur

Thème  :   "En marche vers Pâques dans les douleurs (de l’  enfantement) et dans l’espérance du salut"

Lecture :   Matthieu 24 : 1-14

Bonjour chers frères et sœurs,

Nous voici rassembler en ce dimanche des rameaux pour acclamer notre Seigneur Jésus comme le public à Jérusalem : Hosanna au Fils de David, Hosanna à Dieu au plus haut des cieux. Nous avançons vers Pâques.

       1. En marche vers Pâques

Les temps de Carême se terminent bientôt. Dans 7 jours c’est la fête de Pâques. Les 40 jours de jeûne et de prière nous les avons vécus, nous les vivons chacun/e à sa manière. Dans le fond et dans la forme, rappelons-nous que Jésus nous montre que l’important ce n’est pas l’acte physique de se priver de nourriture et de boisson ou l’acte de passer des heures et des heures dans les prières avec une profusion de paroles. « Si tu veux donner quelque chose aux pauvres, que ta main gauche ne sache pas ce que fait ta main droite. Que ton aumône se fasse ainsi en secret… Dans vos prières, ne rabâchez pas des tas de paroles, à la manière des païens, ils s’imaginent qu’à force de paroles Dieu les entendra. Ne les imitez pas, car votre Père sait ce qu’il vous faut avant que vous le lui demandiez » (Mat. 6 :1-8). A cette quarantaine de privation et de piété chrétienne à l’instar de 40 jours de jeûne et prière que Jésus a passés dans le désert suivis par la tentation, pour nous aujourd’hui s’ ajoute  le confinement consécutif à l’explosion de la propagation du Covid-19 en Ile de France et dans plusieurs autres départements en France. Une marche vers Pâques douloureuse.

        2.  Les douleurs de l’enfantement (v8)

Pour la deuxième année consécutive, nous allons fêter Pâques dans les douleurs du confinement lié à la pandémie du Covid-19. Il y a déjà un an quand le gouvernement nous a communiqué les mesures prises de confinement national à partir de mi- mars 2020. Nous avons alors tous compris la gravité de la crise autant sanitaire qu’économique et sociale générée par la pandémie. Sur le coup, on pensait que c’est dur mais passager. Aujourd’hui, nous nous rendons compte que le mal s’installe dans le temps et la durée. Le virus circule toujours avec virulence et très fortement avec ses variants.  Et dans notre marche vers Pâques 2021, nous nous retrouvons dans la situation de Jésus et ses disciples à la veille de sa mort et ses enseignements sur la fin du monde (Mat.24 :3-4). Aujourd’hui, il y en a qui prennent le Covid-19 pour un châtiment de Dieu comme pour Sodome et prédisent la fin proche du monde. Que faire ?

« Faites bien attention que personne ne vous induise en erreur. Car plusieurs viendront sous mon nom en disant : Je suis le Messie », et ils tromperont beaucoup de gens. Vous entendrez parler de guerres et de menaces de guerres. Attention! ne vous laissez pas troubler par ces nouvelles, car cela doit arriver, mais ce ne sera pas encore la fin. En effet, on verra se dresser une nation contre une nation, un royaume contre un autre ; il y aura des famines et des tremblements de terre en divers lieux. Mais ce ne seront que les premières douleurs de l’enfantement.

 Alors on vous persécutera et l’on vous mettra à mort. Toutes les nations vous haïront à cause de moi. A cause de cela, beaucoup abandonneront la foi, ils se trahiront et se haïront les uns les autres.

De nombreux faux prophètes surgiront et ils tromperont beaucoup de gens. Parce que le mal ne cessera de croître, l’amour du plus grand nombre se refroidira. Mais celui qui tiendra bon jusqu’au bout sera sauvé. Cette Bonne Nouvelle du règne de Dieu sera proclamée dans le monde entier pour que tous les peuples en entendent le témoignage. Alors seulement viendra la fin » (Mat. 24 :9-14).

L’image de douleurs de l’enfantement illustre bien la réalité que nous vivons en France et dans le monde.  Au Covid-19 avec toutes les crises et souffrances physiques, psychiques, morales, économiques et sociales que génère cette pandémie, s’ajoutent les tensions entre nations : la Chine et les Etats-Unis d’Amérique par exemple, les guerres incessantes au Proche et Moyen Orient et en Afrique, des famines, etc.

Sur ce, Jésus met en garde ses disciples d’hier et d’aujourd’hui. « Attention ! ne vous laissez troubler par ces nouvelles. Par rapport au Covid-19, il semble que la peur, la violence, les perturbations mentales et autres troubles comportementaux auraient explosé avec la pandémie. Et ce matin j’entends encore ces paroles d’encouragements et d’apaisement de Jésus : que votre cœur ne se trouble pas. Tenez bon » !

       3. Une marche dans l’espérance du salut (v13)

 Quand j’exerçais  mon ministère d’aumônerie dans les hôpitaux de Paris, il ya quelques temps, il m’est arrivé d’accompagner des femmes  enceintes en maternité. Les  9 mois de grossesse et la longue attente de l’heure d’accouchement est une expérience extraordinaire pour une femme. J’ai compris le sens du terme de délivrance utilisé après l’accouchement, plus particulièrement pour le cas de « grossesse à haut risque ». Dans ce dernier cas, quelques fois les menaces d’avortement commencent très tôt. Il faut tenir bon et espérer. J’étais toujours admiratif du courage et de l’espérance qui habitent ces femmes.  Et les soignants déploient tous leurs efforts et connaissances pour sauver l’enfant et la maman dans la mesure du possible. Et souvent ça marche.

Pareillement, dans notre vie de tous les jours et particulièrement dans notre vie spirituelle et morale le mal nous menace sans cesse. La mort physique spécialement par le Covid-19 en ces jours et la mort spirituelle par le péché depuis toujours nous collent à la peau, cheminent avec nous. La haine qui envenime et tue les relations humaines prend facilement le dessus sur l’amour.

Pour terminer, j’aimerais vous inviter à faire nôtre et traduire en acte la prière attribuée à Saint François d’Assise:  Que là où il y a la haine nous y mettions l’amour » ! Comme témoins du Christ et engagés dans la réconciliation, acte  que notre Maître Jésus a consommé dans sa mort sur la croix et dont il nous a confié la charge que notre marche de foi vers Pâques 2021 soit l’occasion de proclamer haut et fort notre espérance du salut en Lui et raviver notre amour de Dieu et du prochain.

 

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Message du dimanche 15.11.2020

 

Thème : « Tenons bon, n’abandonnons pas nos communautés »

(Hé 10.18-25 ; Ap 2.12-29)

 

 

« Tenons bon, n’abandonnons pas nos communautés » est le thème de notre exhortation de ce deuxième dimanche de confinement. Comme nous l’avons tous vu dans dans notre groupe de partage, Hé 10.18-25 et Ap 2.12-29 serons nos textes de référence.

 

Certaines personnes sont à la recherche de l’église parfaite depuis des années. Elles évaluent et souvent critiquent le pasteur, la prédication, les programmes dans toutes les communautés où elles passent, puis vont voir ailleurs. Il est important de trouver une église où Jésus est aimé et où la Bible fait autorité, et ce n’est pas toujours facile. Cela me rappelle le souvenir d’un de mes professeurs à L’Institut biblique qui nous disait : « Si vous voyez à l’entrée d’une église, un écriteau portant la mention église des Saints, n’y entrez pas ». En effet, ce que nous devons retenir est que, les églises ne sont jamais parfaites, car elles sont composées de personnes elles-mêmes imparfaites.

Plusieurs raisons d’ordre personnelles mais aussi ayant un rapport direct avec la vie nos communautés font souvent que nous cessions de fréquenter notre assemblée. Mais elles sont mauvaises et coupables. En effet,  aucune d’elles ne devrait nous empêcher de nous joindre aux frères et sœurs et participer activement à la vie de notre église.

Examinons notre texte tiré du livre de l’Apocalypse (Ap 2.12-29). Il nous présente deux églises, celle de Pergame (v.12-17) et celle de Thyatire (v.18-29). Comme nous le voyons à la lecture du récit, elles n’étaient pas certainement parfaites. Elle Avaient du reste le même problème fondamental:

- L’église de Pergame avait vécu des choses extraordinaires : les chrétiens de cette église étaient restés fidèles à Christ pendant une période de tension et cela malgré les persécutions particulièrement féroces. Mais ce que nous pouvons qualifier de victoire spirituelle n’était plus qu’un lointain souvenir; ils avaient été séduits par des enseignements erronés. Cette situation est la même que nous vivons aujourd’hui. Certaines églises et même fédérations d’églises, malgré un passé riche d’un témoignage fidèle ont perdu leur engagement envers l’Evangile et l’enseignement biblique. Et par conséquent, elles se meurent progressivement. La réponse de Jésus à cette situation est sans équivoque, il ny qu’un seul moyen : « Repens-toi ! » dit-il (v.16)

- Les membres de l’église de Thyatire sont eux aussi décrits de manière élogieuse dans notre texte. Ils étaient remplis d’amour, fidèles, serviables et persévérants, quel responsable, quel pasteur, quel fidèle ne se réjouirait pas d’appartenir à une telle église ? Pourtant, l’église de Thyatire avait les mêmes problèmes que celle de Pergame : ses membres toléraient des enseignements erronés, et cela les conduisait à des comportements immoraux. En effet, lorsque les raisonnements humains occupent une place plus importante que les principes bibliques, lorsque la véritable communion fraternelle qui devraient lier les frères et sœurs les uns aux autres, est reléguée au second plan, lorsque servir Jésus et adorer Dieu cessent d’être la priorité de chacun et de tous ensemble,  l’église ressemble de plus en plus au monde environnant dominé par une lutte exacerbée de positionnement et de leadership. Il n’est donc pas étonnant de voir se multiplier des conflits au seins de certaines de nos églises, et qui quelquefois finissent devant les Autorités du monde, devant les tribunaux civils: « comme s’il n’y avait parmi nous pas un seul homme sage qui puisse prononcer entre les frères » dit Paul ( 1Co 6.5).

Ces considérations soulèvent une question importante que nous devons-nous poser : ainsi donc, si aucune église n’est parfaite, que devons-nous faire ? Jésus nous dit : « Mais tenez fermement ce que vous avez jusqu’à ce que je vienne » (v.25). En d’autres termes, restez fidèles à l’évangile et à la Parole de Dieu, et vivez dans l’attente de mon retour. Quelle que soit la situation de notre église, nous pouvons tous nous conformer à cette recommandation du Seigneur dont s’inspire du reste l’auteur de la lettre aux Hébreux qui nous exhorte ainsi : « N’abandonnons pas notre assemblée, comme c’est la coutume de quelques-uns ; mais exhortons-nous réciproquement » (Hé 10.25a). en effet, certains de nos frères ont cessé de venir à l’église. Que cela ne nous arrive pas ! C’est en cultivant la communion fraternelle que nous pouvons nous encourager et nous fortifier mutuellement surtout par ces temps difficiles mais aussi de confinement.

Notre Seigneur n’ignore rien de ce que nous vivons, il nous connait avec nos imperfections ; il connait nos églises avec leurs imperfections. Tout est entre ses mains. Pour cela, il nous demande de tenir ferme ce que nous avons, de ne pas perdre courage, car nos difficultés auront bientôt un terme.

Ayons cette pensée. Nous ne savons pas quel jour Christ revendra ; mais en attendant son retour, demeurons ferme dans la foi, c’est ainsi que nous ne perdrons pas l’héritage qui nous est réservé dans le ciel. Amen.

 

 

 

                                               

 

 

 

 

 Message du Dimanche 02.08.2020

 

Thème« la Cène en souvenir de Jésus »

 (Ps 118.1-29; Mt 21.1-11, 33-46;)

 

 

Le psaume 118 contient un des grands « tubes » du recueil des psaumes « Voici le jour que le Seigneur a fait. Chantons et dansons de joie ! » (v.24). Nous avons souvent utilisé ces paroles en ouverture de plusieurs célébrations religieuses ici, mais aussi elles le sont dans d’innombrables célébrations religieuses dans le monde entier.

Frères et sœurs, bien-aimés en Christ, à l’origine, ce psaume commémorait une victoire non spécifiée dans l’histoire du peuple d’Israël. Apparemment, le peuple avait dû vivre une situation extrême qui l’avait fait passer à deux doigts de la défaite, peut-être même de la destruction, mais Dieu avait miraculeusement intervenu pour l’en délivrer (v.5-13). Cette délivrance a provoqué une explosion de joie, de reconnaissance et de louanges à Dieu (V.14-28).  Et nous quand sommes-nous particulièrement enthousiastes pour louer Dieu ? En effet, les personnes qui viennent de faire l’expérience de l’aide divine (après une grave maladie, un accident, retrouver un travail après une longue période d’inactivité, la réconciliation après une séparation annoncée etc... des exemples abondent), sont généralement les plus éloquentes dans leur louange à son égard. C’est pourquoi nous faisons bien de ne jamais oublier et toujours nous souvenir de de ce que Dieu a fait pour nous, de toujours raconter ce que Dieu a fait dans nos vies. En effet, bien-aimés, Ce que Dieu fait pour nous et dans nos vies n’est pas pour nous tout seuls. Ça peut aussi servir d’exemple, c’est un message pour des Frères et sœurs qui le cherchent où qui ne le connaissent pas. Le témoignage est notre premier acte de foi. C’est ainsi que notre foi reste joyeuse et vivace. Moise du reste inspiré par l’esprit de Dieu nous rappelle dans chacun de ses commandements de toujours nous souvenir de la bienveillance, la gratitude, la miséricorde de Dieu aux enfants d’Israel, il dit : « Souvenez-vous que... » ou alors « N’oubliez pas que... »

Mais au milieu de cette célébration de la délivrance du peuple dans un évènement passée, nous remarquons dans les versets 22 et 26 de notre psaume, deux références à une délivrance encore plus extraordinaire prévu pour le futur et qui nous concerne :

D’abord le verset 22

  •  « La pierre rejetée par ceux qui bâtissaient est devenue la pierre principale, la pierre d’angle » (V.22). Jésus lui-même cite ce verset à la fin de sa parabole concernant les tenanciers criminels que nous rapporte Mathieu dans son évangile (Mt 21.33-46). Mais en reprenant ce verset, que voulait-il nous apprendre ? En fait, Jésus voulait nous révéler qu’il est lui-même la pierre que les bâtisseurs, les pharisiens, les chefs religieux avaient rejetée en même temps que leur devoir de conduire le peuple dans l’amour, la vérité et la justice, mais dont Dieu se servait comme pierre d’angle pour fonder son Eglise. Ce que l’apôtre Pierre après la résurrection exprime en appelant Jésus la pierre vivante : « Approchez-vous du Seigneur, la pierre vivante rejetée par les hommes, mais choisie et jugée précieuse par Dieu. Prenez place vous aussi, comme des pierres vivantes, dans la construction du temple spirituel. Vous y formerez un groupe de prêtres consacrés à Dieu, vous lui offrirez des sacrifices spirituels, qui lui seront agréables par Jésus-Christ. Car voici ce qui est dit dans l’Écriture : « J’ai choisi une précieuse pierre que je vais placer comme pierre d’angle en Sion ; et celui qui lui fait confiance ne sera jamais déçu. ». Cette pierre est d’une grande valeur pour nous les croyants ; mais pour les incroyants « La pierre que les bâtisseurs avaient rejetée est devenue la pierre principale. » (1Pi 2.4-7)
  •  Puis au verset 26
  • « Béni soit celui qui vient au nom de l’Eternel ! » (V.26). nous nous souvenons que cette phrase a figuré parmi les acclamations de la foule lors de l’entrée de Jésus à Jérusalem seulement une semaine avant sa mise à mort sur la croix par les chefs religieux : « La plupart des gens de la foule étendirent leurs vêtements sur le chemin ; d’autres coupèrent des branches d’arbres, et en jonchèrent la route. Ceux qui précédaient et ceux qui suivaient Jésus criaient : Hosanna au Fils de David ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! Hosanna dans les lieux très hauts !  Lorsqu’il entra dans Jérusalem, toute la ville fut émue, et l’on disait : Qui est celui-ci ? La foule répondait : C’est Jésus, le prophète, de Nazareth en Galilée. » ( Mt 21.1-11).

En fait, la grande délivrance prévue et annoncée par Dieu consistait à sauver le monde du péché et à proposer aux êtres humains un moyen de vivre une relation nouvelle et saine avec lui. Ce plan a été accompli par la mort de Christ à la croix, évènement que nous commémorons chaque fois en partageant la Cène.  Notre cœur doit donc être rempli de joie quand nous partageons ce repas à plusieurs égards si spécial. Car en effet, c’est justement pour mourir sur la croix que le Christ s’est incarné. Et cela, pour que nos péchés puissent être pardonnés et que nous puissions vivre une relation toute particulière avec Dieu : « Maintenant mon âme est troublée. Et que dirai-je ? …  Père, délivre-moi de cette heure? …  Mais c’est pour cela que je suis venu jusqu’à cette heure. »          (Jn 12.27).

Notre cœur est-donc rempli de joie et de reconnaissance quand nous prenons la Cène ?                           

                                                                                    Amen.

 

 

 

Message du 26.07.20

 

Une vie spirituelle nouvelle, un changement dans la manière  de vivre

Actes 4: 32-37; 5:1-11

 

Bonjour chers frères et sœurs en Christ,

Nous venons de passer une semaine marquée par un événement particulier au sein des pays de l’Union Européenne. Le président français Emmanuel Macron et la chancelière allemande Angela Markel ont salué ce mardi 21 juillet comme une journée « historique » pour l’ Union Européenne après l’accord conclu à 27 sur un plan de relance post-coronavirus lors d’une conférence de presse commune à Bruxelles.

« C’est un changement historique de notre Europe et de notre zone euro », a estimé le Français. « Une étape majeure a été franchie. » « En deux mois, nous avons réussi à bâtir un consensus pour que ce plan de relance inédit devienne une décision et donc une réalité », s’est-il félicité.

C’est également un changement historique dans la vie de l’Eglise naissante que nous raconte le livre des Actes des apôtres au chapitre 4 verset 32 et suivants. Je cite : « Tous ceux qui étaient devenus des croyants vivaient dans une parfaite unité de coeur et d’esprit. Personne ne se prétendait propriétaire de ses biens, mais ils partageaient tout ce qu’ils avaient .» Ce mode de vie est unique en son genre dans l’histoire. Plusieurs analystes disent que ce modèle serait l’ancêtre du système économique prôné par le communisme moderne. Il n’en est rien. Cette solidarité entre croyants est une mise en application des enseignements de Jésus et la prolongation du mode de vie entre Jésus et ses disciples pendant son ministère terrestre. Ils avaient une bourse commune et « aucun d’eux n’était dans le besoin ». La fraternité et l’unité des chrétiens sont autant une réalité dans la vie spirituelle que dans la vie sociale et matérielle, dans le partage des biens de ce monde. C’est l’amour fraternel en action. Contrairement à nos systèmes économiques qui fonctionnent sur base des intérêts et sous contraintes des obligations juridiques la solidarité des chrétiens était le fruit de leur foi et leur amour. Dans les négociations des 27 pays de l’Union Européenne, par exemple, il a fallu que le président Macron et la chancelière Markel utilisent la pression  et des menaces- des coups de poings sur la table- pour amener à l’accord les pays frugaux : Pays-Bas, Danemark, etc. Il n’en est pas ainsi pour la solidarité des premiers croyants des Actes des apôtres. « C’est ainsi que, par exemple, un certain Joseph possédait un terrain…Il vendit son terrain, apporta l’argent et en remit le produit aux apôtres » v 36-37.

Mais…

Comme il y a eu un Judas parmi les disciples qui trahit son Maître, il y a Ananias et Saphira qui violent et cassent cette belle harmonie de vie solidaire de l’Eglise. Pour ce couple chrétien, il y a un problème d’aller jusqu’ au bout de leur engagement. Ananias, avec sa femme Saphira, vendit aussi une propriété comme Joseph, mais au lieu d’apporter tout l’argent, il mit de côté une partie de l’argent de la vente. Pierre lui dit : « Ananias, comment as-tu pu laisses Satan envahir à tel point ton cœur ? Tu as menti au Saint-Esprit en cachant le prix réel de ton champ pour en détourner une partie à ton profit ! N’étais-tu pas libre de garder ta propriété ? Ou même, après l’avoir vendue, ne pouvais-tu pas faire de ton argent ce que tu voulais ? Comment as-tu pu décider en toi-même de commettre une telle action ? Ce n’est pas à des hommes que tu as menti, mais à Dieu. »

Nous voyons ici qu’être né de nouveau et appartenir à la communauté chrétienne/Eglise est une vie de combat spirituel permanent. A première vue, on dirait que ce sont les choses matérielles, l’argent, qui sont à la base/ l’origine de la chute d’Ananias. En réalité, le point de départ se situe sur le terrain spirituel. «  Satan a envahi le cœur d’Ananias ». Il a pris la place du Saint-Esprit, règne en maître et dirige désormais la pensée, la volonté et les actions d’Ananias. Le cœur d’ Ananias auparavant rempli de l’Esprit de lumière et de vérité est maintenant rempli de ténèbres et de mensonge du Diable. Comme dans le cas d’Adam et Eve, et le fruit défendu, le Diable use de mensonge en se servant des choses matérielles pour nous laisser entrer dans la tentation et tomber dans le péché. Dans son épître au chapitre 4, Jacques associe ceci à l’amour du monde. « Ne savez-vous pas qu’aimer le monde, c’est haïr Dieu ? Si donc quelqu’un veut être l’ami du monde, il se fait l’ennemi de Dieu…Dieu ne tolère aucun rival de l’Esprit qu’il a fait habiter en nous, mais bien plus grande est la grâce quil nous accorde… » (v 4-6). Ananias était libre de garder sa propriété, sans rien perdre de sa nouvelle vie spirituelle et de son appartenance à la communauté chrétienne. De même, après avoir vendu, il pouvait garder une partie voire la totalité de l’argent (Actes 5 : 4).  Le contraire de l’appartenance des 27 à l’Union Européenne et la conformité obligatoire à l’accord de relance qu’ils viennent de signer. Le péché d’Ananias est d’avoir menti au Saint-Esprit. Il croyait mentir aux hommes et n’imaginait en aucun cas qu’il pèche en premier lieu contre Dieu lui-même, le grand Juge, et qu’aucun de nos actes n’est caché devant Lui. Le roi David l’avait bien compris quand il confesse son péché d’adultère avec Bath-Chéba suivi du meurtre bien déguisé de son mari Urie : « Aie pitié de moi, ô Dieu, toi qui es si bon ! …Lave- moi de mon péché !…Car je reconnais mes torts…Contre toi, contre toi seul, j’ai péché, j’ai commis ce qui est mal à tes yeux. Voilà pourquoi tu es juste quand tu émets tes sentences, et tu es irréprochable quand tu rends ton jugement… » (Psaume 51 :1-6 ss). Comme Judas, Ananias et sa femme n’ont pas résisté à la tentation de Satan, plus grave ils n’ont pas reconnu leur péché pour se repentir et être pardonné comme David. Face au danger des mauvais désirs et à la tentation du diable tournons notre cœur et notre esprit à Dieu. «  Soumettez-vous donc à Dieu, résistez au diable, et il fuira loin de vus. Approchez-vous de, et il s’approchera de vous » (Jacques 4 : 7- 8).

Cette vie chrétienne et la solidarité communautaire de l’Eglise primitive sont pratiquement disparues avec le temps. On en trouve des vestiges dans des communautés religieuses des moines et des sœurs dans des couvents et quelques communautés laïques chrétiennes en marge de la société. 

Mais la nouvelle vie spirituelle du chrétien est toujours accompagnée d’un changement de manière de vivre et d’agir aussi bien sur le plan individuel que sur le plan communautaire.  Nous sommes chaque jour appelés à nous laisser renouveler et transformer par la force vivifiante du Saint-Esprit. Aujourd’hui à travers différentes œuvres diaconales chrétiennes dans l’Eglise et dans la société, les chrétiens rendent leur témoignage de leur amour du Christ et du prochain et de leur foi active au Seigneur . 

Terminons notre message par les exhortations de l’apôtre Paul aux Colossiens sur les relations dans l’Eglise. Colossiens 3 : 9- 17.

 

Pasteur Augustin Nkundabashaka

 

Dimanche 21.06.2020

 

Thème :  Malgré l’orage, nous ne devrions rien craindre ; Jésus est là .

 (Mc 4.35-41)

 

  Dans notre texte, les éléments que nous présente Marc dans son récit sont assez évidents et même courants : Jésus et ses disciples sont dans une barque lorsqu’une tempête s’abat soudain sur eux. Les disciples ainsi que les autres personnes dans la barque font ce qu’ils peuvent pour tenir le bateau malgré la tempête qui tente de le faire chavirer. Compte tenu de la force de la houle, ils ont aussi peur. Tout cela fait partie des situations que rencontrent régulièrement  ceux qui voyagent sur les mers. Mais dans toute cette agitation (du reste compréhensible), Jésus dort paisiblement. Ses disciples le réveillent en lui reprochant son insouciance : « Ne t’inquiète pas que nous périssons ? » (Mc 4.38b).  Jésus se lève et ordonne à la tempête de se calmer, et elle obéit. Nous sommes là devant un miracle spectaculaire qui révèle un autre aspect de la gloire de jésus :    il maîtrise même les forces de la nature. Tous  les éléments de la nature lui sont soumis, même le vent et la mer lui obéissent. C’est vertigineux, c’est incroyable n’est-ce pas ?

  Mais, supposons que nous nous soyons trouvés dans la barque en compagnie des disciples, personnellement, j’aurai peut-être ou plutôt surement ressenti les questions de Jésus à la fin comme peu injustes : « Pourquoi avez-vous ainsi peur ? Comment n’avez-vous point de foi ? » (Mc 4.40). « Bien sûr qu’on a eu peur ; pendant que tu dormais, nous avons failli mourir ! ». En effet, s’il nous est arrivé de nous trouver dans un bateau au milieu d’une grande tempête (ou tout simplement d’une mer démontée), nous connaissons ce sentiment d’impuissance et de crainte qui provient de la compréhension que les circonstances échappent complètement à notre contrôle.

  La vérité est que, nous connaissons tôt ou tard la peur. Parfois nous sommes exposés à un danger physique. Mais le plus souvent, nos peurs proviennent de notre imagination qui envisagent les innombrables catastrophes qui pourraient subvenir : l’échec professionnel, le désastre financier, les ruptures de relations amoureuses ou familiales, la solitude, la maladie et particulièrement en cette période de pandémie, la mort. De multiples tempêtes et orage qui viennent nous déstabiliser.

  Mais c’est bien la raison de la question apparemment injuste de Jésus : lorsque nous sommes avec lui, que craignons nous puisqu’aucune situation n‘échappe à son contrôle ? Une fois que nous appartenons à Jésus, tous peut  arriver, même les pires évènements n’ont pas la même emprise sur nous. Non seulement Jésus peut changer le vent et les vagues, mais encore il peut changer toutes les forces qui ont une influence sur notre inexistence, particulièrement celles qui ont une influence négatives dans notre vie, vue sous l’angle de Dieu, et non de la nôtre humaine.

  Il est vrai que nous aimerions penser que la  foi en Christ ôte immédiatement toute crainte de notre vie. Mais en réalité, et cela, comme  les disciples et tous ceux dans la barque, nous sommes humains ; nous perdons le contrôle et nous éprouvons toutes sortes de craintes. Personnellement, cela m’arrive tout le temps. Et c’est justement à ces moments que nous devons revenir coûte que coûte vers l’enseignement de ce miracle :    avec Jésus, nous ne devons rien craindre. La foi ne signifie pas que nous n’aurons jamais à affronter les dangers, ni même que  les épreuves ne nous atteindront pas. Mais avec la foi en Christ, nous ne sommes pas tout seul pour y faire face ;  nous savons qu’il maîtrise les circonstances et que nous sommes à Lui. Et  Cela devrait nous suffire, nous ne devrions donc rien craindre. Amen!

 

Pasteur James NGOUBE MOUKOKO 

        

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              Dimanche 14 juin 2020

Thème :  « Lève-toi et marche »

Texte    :   Actes 3 :1-26 (v 6 b)

 

Bonjour chers frères et sœurs bien-aimés en Christ,

Le récit  de notre méditation de ce dimanche 14 juin  vient directement après celui utilisé dimanche le 31 mai sur l’effusion de l’ Esprit- Saint et le début de l’Eglise.  Il porte sur la guérison d’un infirme, un homme paralysé depuis sa naissance. Les apôtres, Pierre et  Jean, sont cités comme acteurs  ou auteurs de cette guérison –miracle  et  témoins de la puissance du Saint Esprit  et du Christ vivant et toujours à l’œuvre  à travers les actes de ses apôtres.

Une rencontre qui change le cours de la vie

 

L’ homme guéri est un infirme de naissance. Il devait être connu par toutes les personnes qui venaient au Temple. «On l’installait tous les jours à l’entrée de la cour du Temple …pour qu’il puisse demander l’aumône à ceux qui se rendaient au sanctuaire ». Par son infirmité,  cet homme vit dans l’exclusion religio-spirituelle et sociale en marge de la société et dans la dépendance. En effet, Les paralysés étaient le plus souvent exclus du sacerdoce (Lv 21 :17-18) et leur accès au Temple était limité (2 Sam 5 :8). Sur le plan social et matériel, il vit de la mendicité, c’est un rebut de la société, comme on en  trouve dans notre société aujourd’hui. Comme tous les infirmes en état de mendicité, cet homme mène une vie dure , difficile.  Son existence dépend de la générosité du public, des petits sous récoltés jour après jour comme nous le voyons dans les métros , rues et villes en Île de France.

Un jour, c’est Pierre et Jean, installés à Jérusalem depuis l’Ascension de Jésus au ciel, qui se rendent au sanctuaire à Jérusalem et qui rencontrent notre mendiant infirme de naissance. Ce dernier, comme d’habitude, il tend la main pour quémander/demander  l’aumône. C’est ici où  le nouveau , l’extraordinaire se produit autant pour l’infirme que pour le public, et même pour les apôtres à un certain degré. La réponse de Pierre : « Je n’ai ni argent  ni or, mais ce que j’ai  je te le donne : au nom de Jésus-Christ de Nazareth, lève-toi et marche » (3 :6). 

A y réfléchir, et à voir ce qui se fait souvent, quand un mendiant nous temps la main il y a des réponses variées : passer outre, détourner la tête, un simple non  rien à donner, ou alors quelques piécettes tirées du fond de notre porte –monnaie ou de notre poche. Du paralytiquePierre et Jean auraient pu faire comme tout le monde. Ils procèdent  autrement. Ils ont quelque chose à donner :« au nom de Jésus-Christ… » , ils lui donne une chose plus précieuse que l’or et l’argent à laquelle  il n’avait  jamais pensé : se lever et marcher. Pierre se saisit de la main tendue de l’infirme et l’aide à se lever et marcher. Chose incroyable , impensable. Un miracle qui se manifeste en  plusieurs  dimensions.

  1. Changement physique : Pour cet  homme infirme depuis sa naissance, « aussitôt, dit le texte, les pieds et les chevilles se raffermirent,  il se mit à marcher, au nom de Jésus. L’homme n’y comprend rien. Lui qui avait tendu la main pour quémander, il a reçu la main tendue de Pierre qui le soutient pour se lever, se tenir sur ses pieds et marcher.  Ce qui se passe ici  sort de l’ordinaire. Et l’homme guéri a compris que c’est au nom  de Jésus-Christ de Nazareth. Pour cet homme c’et une nouvelle vie qui commence. Partout où il ira dans sa famille, parmi ses voisins et au loin, il donnera facilement son témoignage : j’étais infirme et maintenant, je marche. Et nous aujourd’hui? Chacun, chacune d’entre nous chrétiens nous sommes revêtus de la même puissance du Saint-Esprit que les apôtres et nous avons la même mission d’annoncer la guérison au nom de Jésus- Christ de Nazareth. Prenons à cœur notre rôle dans  l’affermissement de notre frère et sœur faible, fatigué, découragé, malade. Tendons- lui la main et aidons-le à se lever et marcher.
  2. Changement de la vie sociale : « Il entra avec eux dans la cour du Temple ». Cet homme, auparavant, on l’installait  à l’entrée de la cour du Temple. C’est un paria sur le plan social et religieux, il ne pouvait pas entrer à l’intérieur de la cour et encore moins dans le Temple. Il vivait dans l’exclusion. Au nom de Jésus de Nazareth, il est réhabilité sur le plan social et religieux. Avec et par Jésus les portes s’ouvrent.  Il peut entrer là où auparavant in ne pouvait pas accéder.
  3. Changement spirituel et psychologique : « Il sautait de joie et louait Dieu ».  auparavant, notre homme   vivait recroquevillé sur lui dans l’abandon et la solitude, sans foi ni espérance. Au nom de Jésus –Christ de Nazareth, la vie change. Il trouve la joie de vivre. Il est

libéré spirituellement et psychologiquement.  Il chante les louanges de Dieu. Actuellement, la maladie et autres infirmités physiques et psychologiques sont soignées dans les hôpitaux dans la majorité des cas. Reste la santé spirituelle. Dans notre société devenue matérialiste à outrance, la question spirituelle est souvent reléguée au second plan. Des hommes et des femmes se confinent eux-mêmes dans les ténèbres du péché. Nous avons la mission de leur annoncer la Bonne Nouvelles du Christ Libérateur afin qu’ils passent des ténèbres à la lumière. Comme les apôtres, soyons la lumière et le sel du monde pour nos contemporains.

Montrons-leur qu’en Jésus seul, il y a le salut et qu’en lui il y a la paix et la joie,  même à travers les épreuves de la vie, les maladies et la mort.

 

Ceci me fait penser, pour terminer, au témoignage de la Première Dame du Burundi, Madame Denise Nkurunziza. Très gravement malade, elle a été transportée d’urgence à Naïrobi au Kenya pour les soins il y a trois semaines. Pendant son hospitalisation, son mari est décédé subitement au Burundi d’une crise cardiaque le 8 juin à la veille du retour au pays de la Première Dame.  Ce vendredi 12 juin, elle a pris la parole et partager son témoignage au public venu l’entourer dans le deuil, avec la Parole des Ecritures : Eph.5 :19-20 ;  I Thes.5 :17-18 ; Rom.  8 :28.  Son témoignage était centré sur : «  remercier Dieu en tout temps, louer le Seigneur de tout cœur, à tout moment et pour toute chose… nous savons que Dieu fait concourir toutes choses au bien de ceux qui l’aiment ».

Témoins de l’amour du Christ  et guidés par le Saint-Esprit allons à la rencontre des hommes et de femmes en souffrances des blessures de la vie, défigurés, paralysés dans leur  être , dans leur corps, leur âme et  leur esprit et apportons leur  la Parole de vie.

Que l’Eternel vous accompagne  et vous  bénisse,  renouvelle votre foi, votre amour et votre force en son service.

 

Pasteur Augustin NKUNDABASHAKA

 

 

 

 

 

 Dimanche le 07.06.20

 

 

Comprendre Jésus (1): Jésus nourrit notre âme

(Jn 6.1-71)

Dans des cérémonies à l’église, j’écoute souvent des chants qui expriment  une vision trop simpliste de Jésus,  comme s’il était une sorte de sage un peu bonasse qui prononçait des leçons de bonne morale pour les enfants au catéchisme ou pour servir de légende sur des illustrations naïves. Jésus un exemple de douceur et de gentillesse. N’est-ce pas sympathique ?

Loin de moi l’intention de briser notre ferveur, mais je ne pense pas du tout  que, c’est ce que les auteurs de ces chants avaient en tête quand ils écrivaient  leurs  cantiques, et ce n’est certainement pas représentatif de ce que Jésus a enseigné, tout au moins, c’est ce que je pense. Il est certain que Jésus a dit des choses merveilleuses et encourageantes, comme nous le voyons en explorant la Bible, sa douceur, son humilité, sa  gentillesse: « Gentle Jésus, Meek And Mild »; comme le  reprend justement Charles Wesley dans son cantique. Mais comme nous allons le découvrir dans ces quelques phrases que nous avons retenues et qui serons l’objet cette série de nos prochaines méditations, Jésus a également dit des choses qui étaient très difficiles à comprendre. D’ailleurs il est même arrivé que des gens soient tellement déroutés par ses enseignements qu’ils ont dits : « Ce langage est très difficile à accepter ! Qui peut continuer à l’écouter ? » (Jn 6.60). Beaucoup de ces personnes ont cessé de le suivre.

En effet, et cela nous devons tous le reconnaître, parfois, les paroles de Jésus paraissaient obscures et difficiles à comprendre. Parfois, elles comportaient des défis à relever, et ce n’était pas facile de lui obéir. Ainsi donc et sans que cela soit exhaustif, nous avons retenus cinq affirmations que nous allons étudier. Elles contiennent à notre avis des aspects qui correspondent à chacune de ces deux catégories 

Je propose donc ce matin, que nous commencions notre série par cette affirmation de Jésus:

« Celui qui se nourrit de ma chair et qui boit mon sang a la vie éternelle » (Jn 6.54).

Quelle étrange remarque ! On croirait entendre un gourous de je ne sais quel peuple cannibale. Jésus aurait-il des idées bizarres de cannibalisme?  À juste titre, nous comprenons que  les disciples soient perplexes et même  choqués ; leur héros semble avoir perdu la raison « Ne pourrais-tu pas t’exprimer plus clairement ?» Devaient-ils se dire en eux-mêmes. Mais nous pouvons aussi comprendre la colère des leaders religieux ; non seulement Jésus évoque l’idée révoltante de manger la chair humaine, mais il va plus loin; boire du sang. Or nous savons que la loi de Moise contient des interdictions spécifiques à propos de la consommation de  viande contenant du sang  et dans tous les cas, proscrit absolument sa consommation. Elle dit en effet: « …      : Vous ne mangerez le sang d’aucune chair ; car l’âme de toute chair, c’est son sang : quiconque en mangera sera retranché. » (Lé 17.13-14)

Cette affirmation est cependant l’une  des plus importantes faites par le Seigneur et devrait être claire dans notre esprit. Ainsi donc, pour  la comprendre pleinement, nous devons prendre le recul et observer le contexte.  En effet, rappelons-nous qu’au début de notre texte, Jésus vient de nourrir miraculeusement quelques milliers de personnes (Jn 6.1-15). Mais malheureusement, personne ne semble comprendre le sens de ce miracle (V.26). La plupart des gens  le cherchaient parce qu’ils étaient à la recherche de nourriture. Ils  pensent que Jésus distribue de la nourriture gratuite. Ils sont effectivement impressionnés.  Mais, en fait, Jésus a donné à manger à la foule pour démontrer qu’il est la source de la vie éternelle: «Travaillez, non pour la nourriture qui périt, mais pour celle qui demeure pour la vie éternelle. » Leurs dit-il (V.27). Dès lors, dans leur dialogue, Jésus et ses interlocuteurs ne sont plus sur la même longueur d’onde: en effet,  la foule pense aux réalités matérielles (les aliments, boire et manger) alors que Jésus parles des réalités spirituelles (la vie éternelle). Jésus parlait de cette vie en eux qui n’aurait pas de fin,  eux  pensaient aux vicissitudes  domestiques  des temps présents. Jésus pense à la nourriture, la vie de notre âme alors que nous pensons  à la nourriture du corps, la vie de la chair.

Et c’est la clé dont nous avons besoin pour comprendre son affirmation curieuse. Il ne parle pas de physiquement manger sa chair et boire son sang. Il parle du lien spirituel qui l’unit à ses disciples, à nous. Il parle du lien qui unit celui qui écoute sa parole et croit à celui qui l’a envoyé. En effet, ceux et celles qui placent vraiment leur foi confiante en Jésus sont unis à Dieu et ils reçoivent la vie éternelle. Malheureusement, ses explications ne servent qu’à éloigner ceux qui l’écoutent. Préoccupés par les difficultés du moment, ils  regardent en arrière vers la manne dans le désert. Jésus lui regarde en avant  et s’avance  vers ce qu’il va accomplir à la croix. La vie qu’il va nous obtenir.

Aujourd’hui, nous pouvons méditer sur cette vérité spirituelle chaque fois que nous partageons la communion. Les éléments de la cène sont les rappels du sacrifice accompli par Jésus pour nous afin que par son corps et son sang, nous puissions partager la vie sans fin en lui. Amen

Prions :

Seigneur Jésus, Maître d’amour, je veux t’adorer avec ces paroles du roi David : « Je serai comblé, comme rassasié des meilleurs morceaux. Je laisserai exploser ma joie, je t’acclamerai » 

Aide-moi à me rapprocher de toi, et ouvre mes yeux pour me faire voir les réalités spirituelles du monde dans lequel je vis en attendant ton retour.

Amen.

Pasteur James NGOUBE MOUKOKO

 

 

 

 

 

 

 

 

 

   Dimanche de Pentecôte

31.05.2020

                                   

           Le vent du Saint-Esprit change des vies

                                                                                    (Actes chap. 2)

 

Aujourd’hui,  c’est la fête de la Pentecôte. Pour les Juifs la Pentecôte, la fête de la moisson appelée aussi fête des semaines, est célébrée sept semaines après la Pâque. C’est une de trois grandes fêtes annuelles juives prescrites par la loi (Exodes 23 :14-17)  Ceci explique le grand rassemblement des Juifs et autres adeptes du judaïsme à Jérusalem en ce jour. Pour les chrétiens nous vivons l’événement fondateur de l’Eglise, qui est également le point de départ  de la mission des disciples. Pour ces derniers, c’est le dixième jour après l’Ascension, la montée du Christ ressuscité auprès de son Père. Ils attendent, remplis de peur et confinés dans la maison, la venue du Saint-Esprit. Avant son départ, Jésus avait pris soin de rappeler à ses disciples la promesse d’envoyer un Consolateur,  un Guide, le Paraclet… qui va leur donner la puissance pour témoigner (Actes 1 :4-8 cf Jean 15-26-27).

Ce jour de la fête juive, devient la Pentecôte de l’Eglise. Un événement extraordinaire qui vient bouleverser l’ordinaire, la tradition,  changer le cours de la vie des hommes et le cours de l’histoire. Les témoins immédiats de l’événement racontent : « Tout à coup, un grand bruit survint du ciel : c’était comme si un violent coup de vent s’abattait sur eux et remplissait  toute la maison où ils se trouvaient assis……Aussitôt, ils furent  tous  remplis du Saint-Esprit …

Alors Pierre se leva entouré des Onze et, d’une voix forte, il se met à témoigner. Il annonce simplement ce que le public  avait souvent entendu, ce qu’enseignent la loi et les prophètes.  Il confesse ensuite avec hardiesse que Jésus de  Nazareth, l’homme qu’ils ont tué en le faisant crucifier,  Dieu l’a ressuscité des morts.   « Ensuite, il a été élevé pour siéger à la droite de Dieu. Et maintenant, comme Dieu l’a promis, il a reçu du Père l’Esprit Saint et il l’a répandu sur nous ».

Ce discours ou témoignage de Pierre toucha profondément ceux qui l’avaient entendu, nous rapportent les témoins, en l’occurrence l’apôtre Luc, auteur du livre des Actes. Ils demandèrent à Pierre  et aux autres apôtres :

« -Frères que devons-nous faire ? »

Pierre leur répondit :

« Changez, et que chacun de vous se fasse baptiser… pour que vos péchés vous soient pardonnés. Alors vous recevrez le don du Saint-Esprit. Car la promesse est pour vous, pour vos enfants et pour tous ceux que le Seigneur notre Dieu fera venir à lui… » v 37ss.

« Ceux qui acceptèrent les paroles de Pierre se firent  baptiser et, ce jour-là, environ trois mille personnes furent ajoutées au nombre des croyants ».

 

Le vent du Saint-Esprit change des vies.

-Du confinement au déconfinement et de la peur à la hardiesse.

Les apôtres ont été les premiers à expérimenter et vivre le miracle de l’œuvre du Saint-Esprit dans la vie du croyant. Ces hommes et femmes auparavant confinés dans la maison par la peur des autorités juives et romaines, les bourreaux de leur  Maître, ont la force et le courage de proclamer publiquement que  Jésus est le Fils de Dieu et qu’il est ressuscité des morts. Ils osent sortir de leur cachette, affronter ces autorités et dénoncer leur crime d’avoir mis à mort le Juste.

-Du péché au salut.

 Des Juifs confinés dans la tradition religieuse et prisonniers de la loi , à l’écoute de la Bonne Nouvelle, sont convaincus de leur péché par la puissance du Saint-Esprit, acceptent l’Evangile, changent de vie et se font baptiser au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit (Actes 2 : 38, Jean 16 :7-11)

-De la détresse à la persévérance, à l’espérance et à la victoire dans l’épreuve  (Rom. 5 :1-5)

La mission confiée aux disciples d’être des témoins du Christ, d’annoncer la Bonne Nouvelle du salut sous le guide et par la puissance du Saint-Esprit de Jérusalem  jusqu’au bout du monde est une mission pleine de joie et de peine, avec beaucoup d’épreuves et de victoires.  Le livre des actes des apôtres est riche en illustrations de la vie triomphante dans les épreuves que rencontrent  les disciples dans leur mission. Dès les premières années, nous assistons au martyre d’Etienne (Actes 7 :54-60).  Le cas extrême. Et  depuis Etienne jusqu’aujourd’hui beaucoup d’autres ont connu, connaissent et connaîtront  cette dure épreuve, sans parler d’autres épreuves courantes d’emprisonnement, torture physique et psychologique, humiliation, faim, châtiments corporels, etc.  L’apôtre Paul, un des grands témoins de l’Eglise naissante, en a fait le tour et  finit par dire, dans la prolongation de ce qu’il dit au chapitre 5 de l’épître aux Romains par affirmer son espérance au milieu des détresses présentes:  «  J’estime qu’il n’y a aucune mesure entre les souffrances de la vie présente et la gloire qui va se révéler en nous » (Rom. 8:18)

Par l’Esprit Saint l’amour de Dieu est déversé en nous et c’est une assurance certaine de salut et de victoire dans notre vie chrétienne de témoins du Christ dans le monde.

« Oui, j’en ai l’absolue certitude : ni la mort ni la vie ni les anges ni les dominations, ni le présent ni l’avenir, ni les puissances, ni ce qui est en haut ni ce qui est en bas, ni aucune autre créature , rien ne pourra nous arracher à l’amour que Dieu nous a témoigné en Jésus-Christ notre Seigneur » ((Rom.8 :38-39).

Que l’Eternel vous bénisse et vous protège !

Que l’Eternel vous regarde avec bonté !

Et qu’il vous fasse grâce !

Que l’Eternel veille sur vous et

Vous accorde la paix !

 

Prière du jour (tirée de « notre pain quotidien 2020) :

« Seigneur,

Par le mystère de la Pentecôte,

Tu répands l’Esprit saint

Sur l’immensité du monde .

Continue dans l cœur des croyants

L’œuvre d’amour que tu as commencée

à la naissance de l’Eglise.

Par Jésus-Christ, ton Fils, notre Seigneur,

qui vit et qui règne avec toi, Père, et le Saint-Esprit,

un seul Dieu pour les siècles des siècles. Amen.

 

JOYEUSE FÊTE DE PENTECÔTE !

 

Pasteur Augustin NKUNDABASHAKA.

 

 

     Dimanche 17 mai, 7ème dimanche après Pâques

 

AU RENDEZ-VOUS AVEC LE CHRIST RESSUCITE

(Matthieu 28 : 16-20 ; Jean 21 :15-19)

Dans l’Evangile de Jean, il y a plusieurs apparitions de Jésus à ses disciples après sa résurrection. A chacune d’elles, les disciples sont agréablement surpris et heureux de sortir de leur confinement.  Les uns sont enfermés dans le doute, comme Thomas.  Jésus apporte la foi. Les autres sont confinés dans la peur, la crainte…  le Christ  leur apporte la paix, l’ assurance. Les autres sont dans le souci face aux besoins de la vie de tous les jours, obtenir le pain quotidien.  Jésus donne à manger.

Dans Jean 21 :15 ss, la situation de Pierre est particulièrement saisissante par l’acte du Christ qui lui pardonne son reniement et le rétablit dans son ministère d’apôtre. Pardonner combien de fois, avait demandé Pierre à Jésus (Mat.1 :21).  La rencontre du Christ qu’il a renié, et qui aujourd’hui l’accueille et le réhabilite, apporte à Pierre, à tous les apôtres et à nous aujourd’hui une lumière et une bonne compréhension de la notion du vrai pardon. Un pardon illimité, jusqu’à soixante-dix fois sept fois. En bon maître, Jésus applique sur  lui-même ce qu’il a enseigné. Il enseigne par l’exemple, il fait ce qu’il dit. Un autre enseignement fort dans cette rencontre du Resuscité  et  qui est la base même de l’exercice  du ministère c’est l’amour. Jésus, pendant son ministère, s’était identifié comme le bon berger (Jean 10). Et la principale qualité du bon berger, c’est l’amour des brebis. ..jusqu’à donner sa propre vie pour les brebis.

Matthieu est sobre et son récit de la résurrection de Jésus et sur ses apparitions est très bref. Jésus a juste le temps de rencontrer les femmes venues au tombeau ce dimanche matin, premier jour de la semaine selon le calendrier juif. Dans la joie et l’adoration mêlées de crainte, Jésus a le temps de les apaiser et  leur confier un important et ultime message à transmettre aux disciples. Un rendez-vous.  Quel magnifique signe de confiance de Jésus à ces faibles et craintives femmes et quelle fidélité de leur part de remplir leur mission. Le jour du rendez-vous, tout le monde est présent, tous sont dans l’adoration mais « quelques uns cependant eurent des doutes » (Mat 2 : 17).

Aujourd’hui, en ce dimanche du 17 mai, 7ème dimanche après Pâques, Jésus nous fixe un rendez- vous à sa rencontre comme  aux disciples il ya deux mille ans. Il vient nous rencontrer dans nos confinements de tous genres : dans nos craintes, dans nos doutes, dans nos angoisses, dans nos  manques et besoins matériels, spirituels, affectifs, sentimentaux, financiers, etc. 

« J’ai reçu tout pouvoir dans le ciel et sur la terre, introduit-il son Bonne Nouvelle. Le Christ ressuscité est le Souverain Roi des rois, il est Dieu le Seigneur. Et comme le Père m’a aimé et m’a envoyé dans le monde, « moi aussi, je vous y envoie » (Jean 17 :17-1). « Allez donc dans le monde entier, faites de disciples parmi tous les peuples. »  (Mat 2 :19ss).

Au-delà de non faiblesses, de nos doutes, de nos chutes et de nos éloignements quelquefois même jusqu’aux trahisons et reniements, dans sa souveraineté, Jésus a le pouvoir et l’amour de nous pardonner et de nous établir dans la noble mission d’être ses envoyés, ses disciples, d’être chacun et chacune le berger/ la bergère de ses brebis : ton voisin de pallier, de ton immeuble et de ton quartier, ton collègue de travail, ton frère et ta sœur membre de l’Eglise, le malade au lit d’hôpital, des personnes dans le dénouement.. . Vous et moi nous sommes envoyés auprès d’eux, nous sommes  le porteur/la porteuse de la Bonne Nouvelle de salut aux nations. Pour ce faire, Jésus vous pose  la même question posée à Pierre : « As-tu de l’amour pour moi ?»  Je ne me doute pas de votre réponse : « Oui Seigneur ». 

« Prends-soin de mes brebis », vous dit le Seigneur Christ ressuscité.

Allons dans le monde, aujourd’hui sous l’emprise de la peur du Coronavirus et d’autres maux qui menacent l’être humain dans son intégrité physique, spirituelle, psychique, dans son équilibre mental, affectif, sentimental et proclamons la « Bonne Nouvelle de salut » ! 

« Voici : je suis moi-même avec vous chaque jour, jusqu’à  la fin du monde », nous assure le Seigneur Jésus.

Que l’Eternel Dieu vous bénisse et vous garde dans sa paix en ces temps de la pandémie, que l’amour de son Fils Jésus-Christ remplisse vos cœurs et que l’Esprit Saint vous éclaire et vous accompagne tous les jours.

AMEN !

Pasteur Augustin NKUNDABASHAKA

 

 

 

Dimanche 10.3.2020

Thème : « Les prières de Jésus ; une connexion permanente au Père.» (Luc 11.1-13 ; Mc 1.29-39 ; Mc 14.32-42 ; Jn 17.1-26)

 

Quelle est la première des choses qui nous vient à l’esprit lorsque nous pensons aux prières de Jésus ? C’est bien sûr, Le « Notre Père » : « Notre Père qui est aux cieux, que ton nom soit sanctifié. » Aucune autre prière n’a autant été répétée de toute l’histoire humaine, sauf peut-être « Mon Dieu ! Au secours ! »

Tous, nous avons prié ou essayé de prier, mais ne comprenons pas toujours le processus. Je propose donc que nous explorions quelques passages des évangiles qui nous feront  entrevoir j’en suis sûre, la manière de prier du plus grand spécialiste de la prière de tous les temps. Nous nous rappelons que les disciples avant nous avaient reconnu que ses prières comportaient une dimension particulière. Ainsi donc l’un d’eux exprimant la demande des fidèles, non seulement de cette époque, mais aussi des époques à venir lui a fait cette demande : « Seigneur, apprends-nous à prier.» (Luc 11.1) Si nous voulons apprendre à prier, observons donc quelqu’un qui sait comment faire. Et le meilleur des enseignants n’est autre que Jésus notre Seigneur lui-même.

En examinant les prières de Jésus, nous apprenons :

  • qu’il priait dans toutes sortes de situations et de différentes manières. Bien sûr il a prié la célèbre prière modèle pour ses disciples, proposant ainsi une trame mémorable pour  nous aider à la recherche de sujets de prière pertinente. (Luc 11.1-13).
  •  Il priait aussi de manière spontanée lors de moment forts de son ministère : «  En ce moment même, Jésus tressaillit de joie par le Saint-Esprit, et il dit: Je te loue, Père, Seigneur du ciel et de la terre, de ce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents, et de ce que tu les as révélées aux enfants. Oui, Père, je te loue de ce que tu l’as voulu ainsi. » (Luc 10.21).
  •  Il prononçait de longues prières lorsque son esprit était occupé par des enjeux de grande envergure (Jn 17.1-26).
  • Il lançait aussi des prières courtes et intenses lorsqu’il subissait de fortes pressions à l’exemple de l’épisode du jardin de Gethsémané. (Mc 14.32-42).

Lorsque nous examinons de plus près ces prières merveilleuses de Jésus nous devons tout de même nous poser une question qui me semble importante : pourquoi Jésus priait-il ? Après tout, n’était-il pas le Fils de Dieu ? N’avait-il pas tout le pouvoir du ciel à sa disposition ? Et ne pouvait-il pas faire tout ce qu’il voulait ? La réponse il me semble nous permet de comprendre le sens même de l’acte d prier. Jésus priait parce que sa relation avec son Père céleste comptait plus que tout pour lui. C’est pour cela je le pense, il consacrait autant de temps à parler avec Dieu, son Père céleste, pour l’écouter et simplement passer un moment en sa présence.

Pour nous, l’enseignement principal que nous devrions tirer serait peut-être que, jésus ne priait pas seulement à des moments prédéterminés ou lors d’évènement particuliers. Il priait chaque fois qu’il en avait l’occasion. D’une certaine manière, il priait tout le temps ;  son cœur et son esprit était orienté sur son Père céleste,  ce qui est la véritable raison de la prière. Ainsi donc frère et sœurs, bien-aimés en Chris si comme nous venons de le voir, la prière était essentielle pour Jésus, à plus forte raison devrait-elle être essentielle pour nous, pour nos vies.  Faisons donc de la prière un style de vie plutôt qu’une activité.

 Amen !

                                  Pasteur James NGOUBE MOUKOKO

 

 

 

 

 

Dimanche le 3 mai 2020.  Pas de culte à cause du confinement 

Message : « N’ayez pas peur »

 

Ce 3 mai, c’est le 3ème dimanche après Pâques. Pour la 3ème fois, Jésus se montre à ses disciples après sa résurrection (Jean 21 :14). La présence du Christ ressuscité s’accompagne d’un signe fort. Une pêche miraculeuse qui permet à Jean de reconnaître que c’est Jésus. « C’est le Seigneur » verset 7.

Que cela signifie ?

Jésus  va-t-il renouveler ce qu’il avait fait avec eux au début de son ministère, lors de leur appel à le suivre (Luc 5 :1-11) ?

S’agit-il d’un rappel à la mission liée à leur appel. Jésus dit à Pierre : N’aie pas peur ! A partir dès maintenant, tu seras pêcheur d’hommes » Luc 5-10.

Oui, en effet, il semblerait que les disciples par oubli ou par préoccupation des besoins matériels se détournent de leur engagement à suivre et servir leur Maître.  Ils agissent comme s’ils n’ont rien appris de Jésus, ils retournent à leur vie antérieure, ils sont à la recherche prioritairement de la nourriture terrestre.

Venez manger, leur dit Jésus (v12). Il s’approcha, prit le pain et le leur distribua, puis fit de même pour le poisson (v13).

En bon Berger et Enseignant, Jésus se met à la portée des disciples, entre en communion avec eux , par distribution du pais et du poisson il utilise le langage  de communication familier qui se passe  d’explication. Ne leur avait pas toujours dit : Ne vous inquiétez de rien…(à manger, à boire, à s’habiller, etc.), mais  faites du règne ou royaume de Dieu  votre préoccupation première (Mat. 6 : 25-34) 

Aujourd’hui, avec la pandémie du coronavirus et la crise sanitaire qu’il a créée, aux fortes conséquences économiques, sociales, politiques, etc. encore difficiles à évaluer, l’humanité entière est en effroi. Les peurs gagnent les nations et leurs dirigeants sont pris de panique, désorientés. 

Jésus s’approche de nous, comme il s’est approché de disciples il ya 2000 ans, et nous dit comme aux femmes : n’ayez aucune crainte (Mat.28 :10), comme aux disciples il nous reproche de nos doutes et de notre incrédulité (Luc 24 :38-39)

Enfin, comme aux disciples, le Seigneur nous donne la paix, sa paix.

Que la paix soit avec vous !

 

Pasteur Augustin NKUNDABASHAKA.

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